- utérin
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• 1455; lat. jurid. uterinus1 ♦ Dr. Se dit des frères et sœurs qui ont la même mère, mais un père différent (opposé à germain). Frères utérins et frères consanguins. ⇒ demi-frère, demi-sœur. Sœur utérine. Noblesse utérine, qui, dans certaines coutumes, passait de la mère aux enfants.♢ Mère utérine : femme qui a porté un enfant.2 ♦ (1560) Anat. Relatif à l'utérus, qui appartient à l'utérus. Trompe, artère utérine. Col utérin. Grossesse utérine, normale, dans l'utérus (opposé à ectopique, extra-utérine) . Muqueuse utérine. ⇒ endomètre.utérin, ineadj.d1./d ANAT Qui concerne l'utérus. Artère utérine.d2./d DR Qui est parent du côté de la mère. Frères utérins, soeurs utérines.⇒UTÉRIN, -INE, adj.A. — ANAT. De l'utérus, relatif à l'utérus. Appareil, col, épithélium, mucus, muscle, orifice, plexus utérin; cancer, prolapsus utérin; muqueuse, paroi utérine. L'accouchement est lié à une contractilité utérine sensibilisée par la folliculine (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 652).♦ Fureur utérine.B. — DR. [En parlant d'un frère ou d'une sœur] Qui est né(e) de la même mère mais d'un père différent. Le seigneur d'Albret, frère utérin du sire de la Trémouille, l'envoya loger chez messire Régnier de Bouligny (A. FRANCE, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 87). V. agnat ex. 1.— ETHNOL. [Dans un système de parenté unilinéaire] Où l'on ne tient compte que des ascendants maternels. Le monde qui a pratiqué la chasse aux têtes, est aussi celui qui a connu la maison des hommes et qui, d'une façon générale, possède encore cette institution, tant dans les sociétés à descendance utérine que dans les sociétés de type patriarcal (CUISINIER, Danse sacrée, 1951, p. 75).— HIST. Noblesse utérine. Noblesse transmise par la mère. La noblesse utérine, provenant seulement de la mère, était admise par certaines coutumes (...), mais était toujours tenue par l'opinion comme une noblesse de rang inférieur (MARION Instit. 1923, p. 393).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-in]. Ac. 1694, 1718: uterin, -ine; dep. 1740: utérin, -ine. Étymol. et Hist. A. 1573 (PARÉ, Œuvres, XVIII, 77, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 782 b: comme raconte Houlier dans son traité de suffocation uterine [Jacques Houllier 1504-1562 aut. de traités de méd. en lat.]); 1581 cavité uterine (ROUSSET, Hysterotom., p. 187 ds GDF. Compl.); 1690 fureur utérine (FUR.). B. 1455 « né de la même mère » (JEAN MIÉLOT, Advis directif pour faire le voyage d'oultremer trad. du lat. de Bourchard l'Allemand, éd. Reiffenberg ds Chevalier au cygne, I, 265 ds GDF. Compl.). A dér. de utérus; suff. -in. B empr. au b. lat. jur. uterinus « né de la même mère » (Code Justinien). Fréq. abs. littér.:28. Bbg. QUEM. DDL t. 8.
utérin, ine [yteʀɛ̃, in] adj.ÉTYM. 1455; lat. jurid. uterinus « de la même mère ».❖1 Dr. Se dit des frères (cit. 1) et sœurs qui ont la même mère, mais un père différent (par oppos. aux frères germains). ⇒ Demi-frère, demi-sœur. || Sœur utérine. || Parents utérins ou consanguins (cit. 2, Code civil). ⇒ Parenté. — Neveu utérin, de l'oncle maternel, dans un système matrilinéaire.♦ Noblesse utérine, qui passe de la mère aux enfants (→ Par le ventre).2 (1560). Anat. De l'utérus, relatif à l'utérus. || Trompe utérine, artère utérine. || Cavité utérine. || Veines utérines. — Grossesse utérine, extra-utérine. || Coliques, tranchées utérines. || Hémorragie utérine.3 Vx. || Fureur utérine. ⇒ Nymphomanie.❖DÉR. et COMP. Utérinité. Extra-utérin, périutérin.
Encyclopédie Universelle. 2012.